Bára Sigfúsdóttir

Bára Sigfúsdóttir (°1984, Islande) est une danseuse et chorégraphe qui a étudié la danse contemporaine à l’Académie islandaise des arts, à l’école des arts d’Amsterdam et à P.A.R.T.S. à Bruxelles. En tant qu’interprète, Bára a notamment travaillé avec la compagnie de danse Or and Oran, la Compagnie 3637, Miet Warlop (remplacement à Springville), Quan Bui Ngoc, Iris Bouche & Kobe Proesmans (HETPALEIS), Aëla Labbé et Janne-Camilla Lyster. Aujourd’hui, Bára se concentre principalement sur son propre travail chorégraphique.

Bára prend le processus d’improvisation comme point de départ à partir duquel elle développe un matériel chorégraphique musical et multicouche. Elle met l’accent sur l’isolement de segments corporels, sur lesquels elle applique différents rythmes. Le mouvement qu’elle crée ne cesse de se transformer et de se déployer, générant une multiplicité de notions et de références. Dans le cadre de cette approche, Bára se concentre sur le corps humain et son existence dans la société. La position de l’individu par rapport à l’autre, la société et la nature sont des thèmes récurrents dans son travail. Par le biais de diverses approximations, elle s’efforce d’établir une communication directe mais poétique avec le public afin de réfléchir à des questions à la fois temporaires et éternelles telles que notre relation avec la nature, notre lien avec le passé et notre position dans le présent. Bára crée des œuvres très personnelles, visuelles et imaginatives qui touchent un public très diversifié.

Sa première performance solo, On the other side of a sand dune,  date de 2012. Pour ce solo, Bára a trouvé son inspiration dans la manière traditionnelle islandaise de raconter des histoires et dans les souvenirs des vieilles femmes islandaises. Sur la base de ce matériel, elle a donné une impression de l’évolution de l’humanité du siècle dernier. THE LOVER (2015) est devenu son deuxième solo. Dans cette œuvre, elle a pris pour sujet la relation complexe entre l’homme et la nature. La scénographie est devenue un protagoniste égal dans la narration sur scène.  On the other side of a sand dune et THE LOVER ont été présentées dans des lieux et festivals internationaux, notamment Reykjavík Dance festival 2013, December Dance 2013, ICE HOT Oslo 2014, Performatik 2015, Theaterfestival 2015, Moving Futures 2015, Theater Aan Zee 2015 et ICE HOT Copenhagen 2016. En 2015 THE LOVER a également été sélectionné pour le prestigieux réseau Circuit X, qui permet chaque année à cinq jeunes metteurs en scène prometteurs d’effectuer une grande tournée en Flandre et aux Pays-Bas. Pour son œuvre TIDE (2016), Bára a collaboré avec le célèbre compositeur et trompettiste norvégien Eivind Lønning. Ils ont partagé et combiné leurs recherches sur le matériel improvisé en relation avec des structures compositionnelles établies.

En 2017, Bára a créé la performance being dans laquelle elle collabore avec deux artistes iraniens, Masoumeh Jalalieh et SeyedAlireza Mirmohammadi. Dans cette performance, le corps sert d’instrument poétique et de terrain d’entente pour mettre en dialogue l’Europe occidentale avec la culture et la société iraniennes. La première de being a eu lieu à CAMPO (Gand, BE) le 26 octobre 2017.

La performance la plus récente de Bára s’intitule FLÖKT – a flickering flow (première le 19 février 2020 au kunstencentrum nona, Mechelen BE), une collaboration avec l’artiste visuelle islandaise Tinna Ottesen. FLÖKT – a flickering flow propose une exploration de notre connexion corporelle avec le monde qui nous entoure. Il suggère que la nature n’est pas quelque chose qui existe uniquement en dehors de nous, mais quelque chose que nous pouvons également ressentir et expérimenter à travers nos corps. Le public est invité à pénétrer dans un dôme de soie blanche qui est en constante transition, ce qui permet de ressentir la proximité des choses, des corps, de l’espace, du son, des lumières et la présence massive de cet environnement qui vous entoure littéralement. Un voyage à l’intérieur d’une miniature poétique interconnectée de notre monde.