Lisi Estaras


Elizabeth (Lisi) Estaras (°1971) a commencé à danser à Cordoba (Arg.). En 1991, elle quitte l’Argentine pour étudier à la Rubin Academy of Music and Dance à Jérusalem et rejoint le Batsheva Ensemble (Tel Aviv). Elle quitte l’Israël après quelques années et vient en Europe pour rejoindre les ballets C de la B en 1997.

Elle y crée et danse Iets op Bach, Wolf, vsprs, Pitié !, C(H)ŒURS et Tauberbach d’Alain Platel, et Tempus Fugit de Sidi Larbi Cherkaoui. Elle fait partie du projet pédagogique et donne des ateliers et des masterclasses en France et à l’étranger. En avril 2018, elle crée Sacre du Printemps avec Alain Platel et Quan Bui Ngoc pour la Journée de la danse 2018 : plus de 200 personnes dansent ensemble dans les rues de Gand. En 2019, Lisi crée également un Sacre pour le Teatro Calderòn de Valladolid.

Au fil de ces années, elle a dansé dans des spectacles d’autres personnes et a créé ses propres œuvres : Bartime avec Einat Tuchman (Campo), Cocina Erotica, No Wonder & Hillbrowfication avec Constanza Macras (Schaubühne & Gorki Theater, Berlin), Leche (Passerelle) et A distancia (Teatro Real, Cordoba). Aux ballets C de la B, elle crée Patchagonia, Bolero, The Gaza Monologues et Dans Dans, en coproduction avec het Kip.

Lisi réalise également des chorégraphies pour d’autres metteurs en scène. Par exemple, elle a travaillé sur Hiob de Sandra Strunz (Theater Bonn), Das Brennende Haus d’Emilio Garcia Wehbi et Maricel Alvarez (Theater Bern), Orlando (Teatro San Martin Buenos Aires) et The Hamilton Complex de Lies Pauwels (production HETPALEIS / production de la version allemande Schauspielhaus Bochum).

En 2015, avec la chorégraphe Ayelen Parolin, elle crée le solo La Esclava (La Biennale de Charleroi, Les Brigittines, Centre Wallonie-Bruxelles (Paris), Le Gymnase (Roubaix), Julidans (Amsterdam), On marche ! (Marrakech), Stuk, Festival Actoral (Paris-Marseille), etc.

En 2016, elle crée la performance Monkey Mind à Platform K, avec trois danseurs atteints de trisomie 21. La même année Lisi crée The speech pour la danseuse Irene Russolillo (Prix Festival Equilibrium, Rome) et avec Benny Claessens elle crée son On learning how to walk pour NTGent. En 2017, la performance Monkey Mind sera en tournée en Belgique et à l’étranger. Cette création est un élément clé de sa carrière.

Grâce à une bourse de recherche, Lisi peut approfondir sa méthode Monkey Mind et le point final de cette recherche est la performance unique MonkeyMind Feest ! pendant le festival Dansand à Ostende.

Avec Sara Vanderieck, Mirko Banovic et Kristien De Proost, Lisi crée et interprète When I look at a Strawberry, I Think of a Tongue au festival Chambres d’O début 2018, un projet qui se poursuit depuis avec des résidences chez WP Zimmer, Le Gymnase, Le Centquatre et Le BAMP.

La même année, à Johannesburg, Hillbrowfication est créé ainsi que Sapiensrabia, une création pour le Ballet Contemporaneo Teatro San Martin (Arg.). À l’automne, Lisi crée un autre spectacle de danse pour Passerelle : D- Effect, avec 3 jeunes, 2 danseurs trisomiques et un contrebassiste.

Début 2019 voit la création de The Jewish Connection Project en collaboration avec Ido Batash (première à Campo Gent le 14/2/2019).

Pour la Journée de la danse 2019, commandée par De Grote Post, Lisi crée avec Darryl E. Woods Ze zullen ons niet temmen, une chorégraphie de groupe sur une nouvelle interprétation de l’hymne national flamand de Wannes Cappelle.

Commandée par l’Académie expérimentale de danse de Salzbourg, elle crée la performance No Woman No Cry pour leur ensemble de danse en mai 2019. SEAD invite Lisi à nouveau à l’automne 2020 pour une courte création avec les étudiants de dernière année de l’académie.

Au cours du deuxième semestre de 2019, Lisi consacrera trois mois à la réflexion et à l’approfondissement de la méthode de l’esprit de singe qu’elle a développée et de la  » danse brute « , qui s’est reflétée dans sa dernière création avec Ido Batash et Sonico Ensemble, SONICO – The Heart Is the Muscle We Like to Work Out (première De Grote Post, Ostende 05/03/2020).

Pendant l’année académique 2021/2022, Lisi travaillera sur son projet de recherche Art Brut, Danse et Handicap au sein du Conservatoire Royal d’Anvers – AP.