La mécanique des ombres

Ici, tout est question de tentatives. La chute, motif récurrent de l’écriture, devient le moyen de se rencontrer, de créer la nécessité. Dans des constructions mécaniques ou dans un geste acrobatique, ce trio écrit l’histoire d’une petite humanité qui se balbutie. Trois danseurs-acrobates, trois figures identiques, amnésiques de leur condition, gesticulent avec une persévérance proche de l’absurde, pour redécouvrir les codes de la relation humaine. Parce que le trio danse visage caché, les conditions de l’empathie se déplacent et le chemin vers l’altérité est à reconstruire, inlassablement…. Nous avons tenté l’effacement des visages, sorte de contrepoint à une époque qui fabrique de l’image et des icônes. Inspirés par le travail du plasticien Mark Jenkins, nous proposons trois silhouettes entre prototype et archétype, dont l’identité se dessine en creux. Cette béance est une adresse au spectateur. Une absence dans laquelle projeter un imaginaire et redéployer son rapport à l’empathie.


Un trio virtuose et formidablement expressif se noue et se dénoue, entre danse et acrobatie. Éblouissant ! | La Croix

Trois silhouettes masculines, jean classique et sweat à capuche, les visages obscurcis par un tissu noir, dansent dans un carré bordé de blanc. Dansent ? Ou plutôt chutent avec une élégance à couper le souffle. Si le mouvement n’est qu’une série de chutes maitrisées, alors ces trois-là ont perfectionné l’art de tomber. […] 

On a affaire à des poètes du corps, on est bluffés, émerveillés et légèrement troublés. Entre ombre et lumière, chute et suspension, envol et fracas, Naif Production signe une œuvre complexe et sans complaisance. | Rhinocéros

La Mécanique des Ombres est une pièce d’une rare intelligence tant la chorégraphie, la mise en scène et la musique s’imbriquent avec beaucoup de justesse pour répondre à cette quête d’identité. Au-delà de son esthétique plastique, la figure « vide » absorbe et dérange tout autant que chacun peut y projeter l’émotion qu’il veut et en ressort indéniablement secoué. | Le bruit du Off


Chorégraphie, mise en scène et interprétation : Sylvain Bouillet, Mathieu Desseigne-Ravel & Lucien Reynès | Dramaturgie : Sara Vanderieck | Conception sonore et musique électronique live : Christophe Ruetsch | Conception lumière : Pauline Guyonnet | Costumes : Natacha Costechareire

Production : Naïf Production
Coproduction : Théâtre Jean Vilar de Vitry-sur-Seine,, MC93 Bobigny, Espace Périphérique – Mairie de Paris, Parc de la Villette, LE CENTQUATRE – Paris.
Avec le soutien de : Agora, Cité Internationale de la danse de Montpellier, et du CDCN Les Hivernales à Avignon ainsi que de la DRAC PACA, de la Région PACA, du Conseil départemental du Val-de-Marne et de la SPEDIDAM.